Ahh, "Emily in Paris", le fantasme d'évasion ultime grâce à Netflix et le créateur de "Sex and the City" Darren Star.
La série met en vedette Lily Collins, star de "Mank" et "Love, Rosie", dans le rôle principal. Son Emily Cooper est une jeune responsable marketing preppy de Chicago, incroyablement optimiste, qui la remplace pour sa patronne enceinte et déménage outre-Atlantique pour occuper un emploi dans la société de marketing de luxe Savoir, au cœur de Paris.
La première saison a débuté en octobre 2020, présentant une version de la Ville Lumière filtrée à travers les yeux d'une Américaine, ceux d'Emily et, par extension, ceux de Starr - une représentation éduquée et problématique de la ville et de ses des gens qui reflétaient tous les défauts de 'Sex and the City': majoritairement blancs et hétéros. Inutile de dire que les critiques français l'ont presque unanimement critiqué. Et beaucoup d'autres en dehors de la France.
Avec ces locaux pas si grands, son renouvellement a surpris certains téléspectateurs. Tout comme pour le "Sex and the City revival" And Just Like That ", certains ont estimé qu'Emily in Paris 2", dont la première a eu lieu en décembre de l'année dernière, corrigeait les erreurs du premier chapitre avec une deuxième saison soi-disant plus inclusive., qui présentait encore un Paris blanchi à la chaux. Encore une fois, les critiques français ont opté pour la jugulaire.
Comme le spectacle reviendra non pas pour une, mais pour deux séries, il est tout à fait possible que ses scénarios fragiles, mais agréables, aient plus de substance à l'avenir, y compris peut-être une représentation plus réaliste des Parisiens que ce n'est pas droit d'un fantasme américain. Pour l'instant, regardons ce que les critiques françaises ont dit des deux premiers épisodes de "Emily à Paris".
6 Dans 'Emily In Paris', les Français sont paresseux et sexistes
La critique de la première saison publiée par 'Premiere' s'est en partie concentrée sur la façon dont les Français étaient représentés dans la série, apparaissant comme des clichés ambulants.
"[Dans 'Emily in Paris'] on apprend que les Français sont 'tous méchants' (oui, oui), qu'ils sont paresseux et n'arrivent jamais au bureau avant la fin de la matinée, qu'ils sont coquettes et pas vraiment attachées à la notion de loyauté, qu'elles sont sexistes et rétrogrades, et bien sûr, qu'elles ont un rapport discutable avec la douche. Oui, aucun cliché n'est épargné, pas même les plus faibles."
5 'Emily In Paris' est comme un feuilleton télévisé
Le site Web de la culture pop 'écranlage' a été sévère pendant les deux saisons, critiquant la deuxième saison pour avoir tenté de cocher autant de cases que possible, laissant derrière lui l'approche sympathique et insouciante de la première saison. Ils n'ont pas non plus aimé cette première saison, la comparant à un feuilleton "cassé".
"Avec ses plans fixes, sa photographie inexistante, et son montage géré par des chimpanzés manchots, nous sommes de retour à l'époque des feuilletons les plus fauchés, incendiés dans de vieux studios avec un sens de la dramaturgie proche de la encéphalogramme plat ", dit la critique à propos de la première saison.
It continue, en se concentrant sur la saison deux: "Alors, bien sûr, nous pourrions à nouveau être exaspérés par la façon dont il normalise sa xénophobie et porte son ignorance comme un insigne d'honneur, mais l'hyper-réalité dépeinte par la série est plus aberrant que jamais, susceptible d'accuser les critiques écoutées par les producteurs. Du coup, "Emily à Paris" se transforme en un produit plus formaté que jamais, débarrassé (ou presque) d'une folie insouciante qui a fait sa saison 1 un accident fascinant."
4 La série colle une baguette sous chaque Français
'Sens Critique' disait que les téléspectateurs doivent aimer fortement la science-fiction pour regarder cette série, sachant que les Parisiens sont majoritairement sympathiques, parlent un anglais irréprochable, font l'amour pendant des heures et qu'aller travailler reste une option.
"Les scénaristes ont peut-être hésité deux ou trois minutes à coller une baguette sous chaque Français, voire un béret pour bien les distinguer, en revanche, ils fument tous des cigarettes et draguent à mort."
3 Aussi mauvais que l'épisode parisien de 'Gossip Girl'
La critique de la première saison publiée par 'RTL' attaque sa représentation clichée, la comparant à l'épisode parisien de 'Gossip Girl' ou à l'aventure parisienne d'Andy Sachs avec Miranda Priestley dans 'Le diable s'habille en Prada': charmant pour les Américains, absolument épouvantable et le roulement des yeux digne des Français.
"On avait rarement vu autant de clichés sur la capitale française depuis les épisodes parisiens de 'Gossip Girl' ou la fin de 'Le Diable s'habille en Prada.'"
2 "Emily In Paris 2" offre toujours une représentation irréaliste de Paris
'Le Parisien', dans sa critique de la saison deux, visait le personnage de Collins vivant dans un Paris imaginaire, où elle a un appartement face à la Tour Eiffel qu'elle peut se permettre d'une manière ou d'une autre, tout en étant constamment sur la rive gauche de la Seine.
"Le Paris d'Emily n'est toujours pas celui de millions de Français", lit-on dans la critique.
"L'Américaine vit toujours dans son grand loft à un prix dérisoire, flâne dans les quartiers chics de la capitale, quitte à peine la rive gauche sauf pour aller travailler."
1 Emily Cooper a trop regardé "Amélie"
'Le Blog du Cinéma' fait exploser la vision aseptisée de Paris de la série, accusant Emily d'agir comme si elle avait vu le film français 'Amélie' - également critiqué pour sa vision twee - trop de fois. Pour être juste, elle l'a probablement fait.
"Cette nouvelle série, sorte de 'Sex & the City' hexagonale, présente une vision de la France aussi ridicule que banale en listant tous les clichés de la capitale française. En gommant ses mauvais côtés, Darren Star idéalise Paris de la même manière qu'il avait réussi à mythifier New York dans "Sex & the City". Mais le souci, c'est que cette vision fétichiste implique un gros problème de représentation", lit-on dans la revue.
"Avec EMILY IN PARIS, Darren Starr a non seulement réalisé une série qui crée de faux espoirs avec une héroïne naïve qui semble avoir trop regardé 'Amélie', mais surtout sa production est tellement clichée qu'elle se termine Certes, on peut regarder les dix épisodes en espérant rien de plus que passer un bon moment, néanmoins, cela ne nous empêche pas de demander un divertissement de qualité."